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" Voilà ce que nous sommes : des êtres humains en devenir, donc incomplets et toujours en développement."

Michel Audiard

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Biographie

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Par hasard

J’ai commencé la danse par erreur. Je voulais faire de la gymnastique. A 5 ans je pensais que cela s’appelait de la danse. En réalité je voulais juste faire la roue. On m’a donc amené à mon premier cours de danse, je me suis senti libre et j’ai eu le droit de faire la roue pour le spectacle. J’étais heureux. Je ne ferai jamais de gymnastique, ce sera en tout 6 ans de classique, 5 ans de hip-hop et du contemporain pendant 13 ans.

 

Sans jamais complètement délaisser la danse, j’ai fait une pause pour un cursus universitaire croisant la poésie, la philosophie et l’histoire de l’art. C’est durant l’écriture de mon mémoire sur le « Lettrisme », un mouvement avant-gardiste de poésie sonore, que je retrouve la danse contemporaine. Notamment grâce à ma rencontre avec Anne Quéguiner, danseuse et professeur pour Kilina Cremona. C’était presque une question de survie, il fallait que je danse. Il fallait que je sois du côté de ceux qui créent. J’ai alors quitté les couloirs de l’Université pour retrouver les planchers de danse en intégrant la formation professionnelle en danse contemporaine de Kilina Crémona, ancienne danseuse et répétitrice de Merce Cunnigham et ancienne directrice du ballet de Split.

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Les années de formation

Ce fut une formation technique exigeante où la discipline a été source d’apprentissages, d’expériences et d’explorations. Auprès d’Anne et Kilina, j’ai pu travailler le corps comme un matériel d’expression et un outil structurant le temps et l’espace. Par ailleurs, étant devenue sourde profonde, en plus d’apprendre aux côtés de danseur.euses sourd.es, j’ai eu la possibilité au contact de Kilina d’appréhender autrement le rapport entre la danse et la musique et d’envisager le silence comme la toile de fond à la musicalité du corps et à l'expression des processus internes. 

 

En parallèle de ce travail je me suis ouvert à d'autres pratiques corporelles et artistiques. J’ai fait d'autres rencontres humaines importantes, comme avec Dominique Buttaud qui m’a ouvert à une autre compréhension du mouvement à travers l’étude minutieuse du squelette et de l’organisation structurelle du corps humain.

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Le travail en compagnie

Suite à ces formations et recherches j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs chorégraphes contemporain.es.

Avec Kilina Cremona dans Expérience subversives. Plusieurs pièces d’Anne Quéguiner dont Bang-Bang! programmée pour le Off de la Biennale de la danse à Lyon en 2012, ou In Vitro duo de danse contemporaine, en collaboration avec l’artiste musique et vidéo PJ Pargas, programmée dans plusieurs festivals. J’ai également pu travailler avec d’autres chorégraphes comme Luis Gomez et Patricia Olive.

 

En 2012 avec deux danseuses de l’atelier de Kilina Crémona, nous avons créé Le Collectif Bawa. Depuis j’exerce mon activité de danseur-chorégraphe, avec ma partenaire Emmanuelle Faure, en élaborant et en interprétant différentes pièces chorégraphiques. Souvent en lien avec d’autres artistes, comme par exemple Elle K pianiste et compositrice électronique, ou Amandine Jeanroy scénographe lumière, je continue de concevoir des projets, des événements ou des formes artistiques que ce soit sur scène, en milieu urbain ou dans des lieux insolites. Dans une démarche qui interroge les formes d'expressions et le lien avec le public j’ai pu notamment co-concevoir et danser : 

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-Cute Paradox, duo de danse contemporaine traitant les multiples facettes de la relation entre deux êtres.

Joué dans de nombreux festivals que ce soit sur scène ou dans l'espace public.

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-Rouge Vernis, une pièce contemporaine en partenariat avec un musicien, afin de montrer l’influence des rythmes de la société sur le corps et le rapport humain. Cette pièce a été programmée au Croiseur pour la biennale de la danse 2012

 

-Rouge Vernis Relecture, une pièce résultat d’un cycle d’ateliers de recherche, qui réunit danseurs amateurs et danseurs professionnels.

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-Lulu Berlu et Lulu 2°, deux pièces chorégraphiques destinées à un jeune public, afin de leur rendre accessible la danse contemporaine. Pour ces deux pièces, nous avons mis en scène des univers sensibles comme le rêve, la peur d’aller se coucher et du monstre sous le lit, le voyage intérieur…

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-des projets plus insolites, dans des musées (notamment en Maurienne), dans des lieux culturels, avec à chaque représentation, la volonté d’intégrer leur espace extérieur au sein de notre création.

 

L'ouverture à d'autres univers 

C’est assez naturellement au milieu de ce parcours artistique, peut-être parce que j’avais souvent mal au corps, que j’ai profité de ces années pour également me former aux massages. D’abord un massage védique (massage des mandalas), puis un massage ayurvédique (Apana Vayu), et le massage tibétain (Kunye) pour finalement suivre une formation complète en Tuina, appartenant à la médecine traditionnelle chinoise (MTC). C’est tout aussi naturellement que cet apprentissage, alimenté par d’autres pratiques somatiques ou spirituelles comme le yoga tibétain, le BMC, l’usage des bols sonores, la danse Vajra, le Qi Qong, est venu nourrir ma recherche sur le mouvement et mes explorations artistiques.

 

En plus de mon travail scénique j'aime transmettre les outils de la danse contemporaine et proposer des espaces propices à la rencontre avec son propre potentiel créatif. J'interviens régulièrement auprès d'un très large public, de l’enfant à l’adulte, aussi bien dans les écoles qu’en milieu associatif.

 

Enfin j’ai franchi une autre étape dans mon parcours en 2019. J'exerce en tant qu'art-thérapeute et médiateur artistique après l'obtention de mon titre. Bien que cette fonction d’accompagnement soit très différente de mon activité chorégraphique, il n’en n’est pas moins que les rencontres, les traversées et les parcours ouvrent mon regard et mon champs artistique. En tant que médiateur j'ai la possibilité d'animer des ateliers d'expression réunissant des personnes en situation de handicap physique ou mental et des personnes dites valides. Et de mener des projets comme par exemple Corps sensibles où j’ai eu la chance de travailler, avec Martin Malatray musicien au Gram, à l’élaboration d’une forme artistique dansée avec un groupe de résidents aveugles d’un foyer de vie.

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Aujourd'hui en plus de ces autres activités, je poursuis mes recherches artistiques en explorant des formes qui tentent de s’émanciper et de retrouver l'affirmation d'un geste nourri par les sédiments de l’expérimentation. L'exploration du plaisir simple d'un mouvement traversé par les richesses du souffle, de la rencontre avec soi, l’autre et notre environnement pour éclore dans une polyphonie des sens.

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